PMC a été créé en 2000 par l’association toulousaine Escambiar. Au-delà du festival, elle s’occupe du management et de la direction artistique des Fabulous Trobadors, Bombes 2 Bal, 2Zélectriques, Nouveaux Cantadors et de la Chorale Civique d’Arnaud Bernard, organisant des ateliers de chant, de danse, ainsi que des échanges avec des musiciens d’autres pays, réalisant aussi des créations pour le jeune public. Elle s’occupe aussi de nombreuses formations musicales des traditions du monde entier. Par ailleur elle gère un centre de ressources sur les musiques des peuples du monde (Avec quelques spécialités du Nordeste du Brésil, l’Occitanie, les Bauls du Bengale, instruments de musiques du monde…).
Afin de favoriser le partage et la découverte d’autres cultures, l’association propose des interventions pédagogiques et des chansons en milieu scolaire, puisque la sensibilisation aux cultures du monde n’a pas d’âge.
Le festival Peuples et Musiques au Cinéma met à l’honneur, chaque année, plusieurs peuples et leurs musiques par le biais de fictions et de films documentaires.
Elles ont lieu principalement à la Cinémathèque de Toulouse et à la Cave Poésie.
Des films grand public, récents ou anciens, sont projetés, des films dans lesquels les musiques communautaires des peuples ont un rôle important. Afin d’inviter le public à poursuivre l’exploration de ces musiques, le festival projette également des documentaires sur le même sujet, visant à ouvrir la vision de notre monde sur des richesses parfois délaissées.
A l’issue de chaque projection, une discusion est organisée avec des invités spécialisés tels que des ethnomusicologues, des réalisateurs, des ethnologues, des anthropologues, des acteurs des films diffusés, des journalistes, des musiciens et des représentants des peuples concernés, pour une meilleure appréhension publique.
Connaître et comprendre tous les peuples de la Terre, dans leurs histoires et leurs spécificités, telle est l’ambition de PMC.
– A travers la musique : parce que leurs musiques (leurs chants, leurs danses…) est ce qui « parle » le plus à nos imaginaires urbains occidentaux. On le voit bien au succès des musiques du monde : les festivals et les disques consacrés à ces musiques, hier rares, aujourd’hui majoritaires en France, qui changent notre musique, et bien au-delà, nos moeurs.
– A travers le cinéma (documentaires et fictions) : parce que c’est le meilleur moyen, quand on ne peut séjourner sur place, de découvrir ces musiques dans leurs origines, leurs sites, leurs fonctions premières.
Avec Peuples et Musiques au Cinéma, à côté du Forum des Langues du Monde, Toulouse affirme sa vocation d’exploratrice des ailleurs culturels.
Dans le souci de la réflexion anthropologique la plus scientifique et désintéressée, mais aussi et surtout, dans le but de préparer des réponses à des préoccupations civiques urgentes, comme le présent culturel de l’immigration, ou encore l’avenir de l’interculturalité en France, et ainsi faire face aux défis artistiques lancés aux musiciens français par la World Music planétaire.
Claude Sicre